samedi 09 décembre 2023 / /

Gabon/La Précarisation de la commission nationale des droits de l'homme

Libreville le 7 décembre 2023.BWM-Bertrand HOMA MOUSSAVOU, avocat au Barreau du Gabon et Président de la commission nationale des droits de l'homme, décrit la situation alarmante de l'Institut national dont il a la charge. Sa mission dévolue à cette institution indépendant est celle de sensibiliser et faire la protection des droits de l'homme.

Malgré un budget d'environ 177 millions pour son fonctionnement optimal, l'appareil juridique peine à multiplier les actions au plan national. Chaque année, un rapport doit être rendu aux instenses internationale afin d'élaborer un pladoyer pour le Gabon. 

Autre constat, le versement de l'enveloppe du budget de fonctionnements se fait en monnaie de singe.<< on vous envoie 10 Millions pour fonctionner après le reste n'est pas réparti,je travaille actuellement comme un bénévole à la commission nationale des droits de l'homme et le personnel manque moyen roulants>> ,a déclaré le président de la commission nationale des droits de l'homme ,Bertrand HOMA MOUSSAVOU.

Une situation de précarisation de  l'Institut. Il faut une réelle volonté politique car il n'y pas de commission nationale des droits de l'homme sans volonté politique.Les autorités de la transition doivent remettre la machine en marche pour le bien être des populations.

À quelques jours de la célébration de la journée mondiale des droits de l'homme, on peut constater la léthargie dans laquelle la commission nationale des droits de l'homme se trouve, les bureaux sont vides.

Le Gabon est l'un des rares pays à ne pas se rendre régulièrement à Genève  ou en Suisse. C'est pourtant à cette rencontre que l'on note les commissions de chaque pays.

Le Gabon est au statut B, le statut B est un statut quelconque explique le président de la commission nationale des droits de l'homme.

Pour s'arrimer, le Gabon doit être au statut A, à l'exemple des voisins du Cameroun et du Maroc.

Paradoxalement le Gabon est membre du  conseil des nations unies pour les droits de l'homme et ne peut remonter la commission nationale des droits de l'homme.

<< Le budget actuel de la commission provient de l'état. L'autonomie n'est qu'une  façade, avec 177 millions ,on peut rien faire. Il faut une rallonge budgétaire, pour mieux faire fonctionner la commission et multiplier les actions à l'intérieur du pays>>, a indiqué le président de la commission nationale des droits de l'homme Bertrand HOMA MOUSSAVOU. 

 Armel DITOMBIS 

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