Éducation/Des enseignants au chômage au piquet à Sainte Marie

Une position que les intéressés comptent garder jusqu’à satisfaction de leurs revendications. Ce n’est pas une épreuve de force, d’où le choix du lieu de ce mouvement. Mais c’est une simple revendication à se rendre utile.

En effet, depuis 2021, ils sont 283 enseignants sortis de l’ENS qui broient du noir au chômage. Pas d’affectations, encore moins de mise en solde. Une situation précaire qu’ils peinent à supporter après plusieurs mois.

Ces dossiers sont comme jetés aux oubliettes, d’où la posture adoptée aujourd’hui. Ils sont prêts à squatter la cathédrale jusqu’à ce que leur situation interpelle véritablement leur tutelle. « On ne négocie pas. On attend simplement que l’Etat gabonais agisse parce que s’en est trop » a confié l’un d’eux.

Il faut dire qu’en attendant les affectations, il n’y a pas moyen de réellement se débrouiller. Postuler en tant que vacataire devient de plus en plus difficile. Nombre d’intendances se plaignent d’une insuffisance de budget.

Les caisses seraient vides. Et quand bien des dossiers seraient acceptés, c’est en monnaie de singe qu’ils seraient rémunérés. De quoi s’impatienter face au processus administratif.

C’est un chômage que ces enseignants ont de plus du mal à vivre car il se mêle aujourd’hui à une incompréhension face au manque criard de leurs paires dans les salles.

Entre le concours interne de l’ENS qui a ramené plusieurs d’entre eux sur les bancs  et donc vider les classes et la construction de nouveaux établissements depuis ces deux dernières années, le déficit est une évidence et le besoin clairement exprimé.

Un constat qui renforce la position de ces manifestants  qui ne demandent qu’une chose en réalité : amener les trois entités concernées que sont le  Ministère de l’Education Nationale, celui de la Fonction Publique et du Budget, a se pencher sur leur sort. 

Ashley FERRARI